Le master « Sciences de la Mer » a pour objectif de former des étudiants généralistes, capables d’apporter un diagnostic sur la caractérisation et l’évolution de l’environnement littoral et marin sous des aspects relevant à la fois des géosciences, de l’écologie ou de la chimie (approche terre-mer pluridisciplinaire).
Il se compose d’un tronc commun général en première année, visant à approfondir les acquis académiques et méthodologiques indispensables aux étudiants. En deuxième année, le tronc commun devient disciplinaire. Afin de permettre un approfondissement conceptuel et pratique, un système d’options est ouvert à l’ensemble des étudiants en M1 et M2, facilitant les passerelles et la personnalisation du cursus (géosciences, environnement, chimie).
Les différents enseignements fondamentaux ou plus appliqués de la formation permettent à l’étudiant de poursuivre dans le domaine de la recherche fondamentale ou d'intégrer directement le monde professionnel. En moyenne deux allocations doctorales (ED 305) sont obtenues chaque année par les laboratoires du master, auquels s'ajoutent potentiellement, les autres financements de thèse dépendant des contrats des laboratoires.
Le rattachement du master à plusieurs laboratoires de recherche permet l'utilisation de nombreux instruments. La localisation de Perpignan entre montagne et mer présente l'avantage de nombreuses sorties de terrain dans des environnements variés.
Objectifs
L’objectif pédagogique du Master « Sciences de la Mer » est de donner aux étudiants une formation indifférenciée (professionnelle et recherche) leur permettant d’étudier les écosystèmes marins et littoraux en intégrant des compétences pluridisciplinaires (géologiques, chimiques, écologiques, biologiques et/ou socio-économiques). Le choix des options et des sujets de stage permet à l’étudiant de colorer son parcours vers une approche appliquée ou plus fondamentale.
Le parcours « Géosciences Marines et Environnements Aquatiques » (GMEA) forme les étudiants au maniement des concepts et outils des géosciences (géophysique, processus et enregistrements sédimentaires, océanographie physique, morphodynamique littorale, traitement numérique de données…) et des sciences environnementales (géochimie, écologie marine méditerranéenne, biodiversité, récolte de données en plongée sous marine…). Les nombreuses sorties à terre, en mer et sur le littoral sont des occasions d’approcher de manière concrète les aspects théoriques abordés en cours. Grâce au jeu d’options, il est possible de colorer son parcours, par exemple, vers des compétences basées sur le transfert et le stockage des particules sédimentaires ou des contaminants sur le continuum “terremer” à différentes échelles de temps, le fonctionnement des écosystèmes ou la gestion des milieux et des ressources. Ainsi, l’objectif de la formation est de former de futurs ingénieurs pour répondre aux problématiques de conservation et d’utilisation de l’espace naturel face aux demandes sociétales parfois contradictoires. L’originalité, à l’échelle nationale, de ce parcours repose sur une étude du milieu marin centrée essentiellement sur le bassin Méditerranéen, particulièrement affecté par les changements météo-climatiques et la pression anthropique.
Le parcours « Molécules Bioactives et Environnement » (MoBiE) est plus particulièrement axé sur l’étude des molécules bioactives produites par les organismes marins et des molécules d’origine synthétique susceptibles d’avoir un impact sur le milieu marin souvent exposé et/ou fragilisé par les activités humaines. Les écosystèmes plus particulièrement ciblés sont les milieux méditerranéens et coralliens avec l’intervention de spécialistes de l’observatoire océanologique de Banyuls et des écologues de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (Paris) et du CRIOBE (Polynésie française). Ce parcours met l’accent sur la maîtrise des concepts et des méthodes nécessaires pour intégrer une vision pluridisciplinaire du fonctionnement d’un système depuis ses bases moléculaires jusqu’à son évolution, sa gestion et sa valorisation. Un effort particulier est engagé pour la formation de cadres capables d’élaborer des plans d’expérimentations, de développer des méthodes d’analyses et de caractérisation permettant de juger de l’impact de molécules bioactives sur le milieu marin et d’interpréter les mécanismes de communication chimique inter-espèces. Cette approche originale basée sur l’écologie chimique en milieu marin constitue une stratégie de recherche appliquée et innovante appelée à répondre aux préoccupations économiques et sanitaires actuelles. Ce parcours est donc principalement axé sur l’approfondissement des stratégies d’analyse des molécules bioactives et propose une gamme étendue d’applications dans le domaine scientifique mais également socio-économique.
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